Le Hadj 2020 prévu du 28 juillet au 2 août 2020 sur une période plus courte que d’habitude n’en connaîtra pas moins une réduction du nombre de pèlerins.
Le rite du pèlerinage va connaître cette année des changements majeurs à cause de l’épidémie du nouveau coronavirus. Selon les premiers éléments, seulement 20% du contingent habituel en Tunisie sera autorisé à l’effectuer. Un privilège qui sera accordé sur des bases inconnues et incertaines. Quelle sera la liste finale qui sera choisie et selon quels critères ? Beaucoup de questions auxquelles il faut répondre pour rassurer les milliers de postulants chaque année sur notre territoire. Du côté du ministère des Affaires religieuses, c’est silence radio à ce sujet. On ne se prononce pas !
Conditions strictes et rigides
Quelques éclaircissements à l’échelle internationale ont émané. Le site iqraa.com de la célèbre chaîne religieuse islamique diffusée sur le satellite Nilesat rapporte ce qui suit le 8 juin dernier : «Le site saoudien Al-Madenah News rapporte dans un article du 4 juin certains détails au sujet du Hadj 2020 et confirme l’information précédemment partagée selon laquelle le Hadj 2020 aura bel et bien lieu, bi idhni Allah, mais dans des conditions très strictes».
La source citée par le journal révèle que les autorités saoudiennes ont l’intention d’ouvrir les inscriptions pour le Hadj très prochainement, mais en limitant fortement le nombre et restreignant les quotas aux pays arabes et islamiques uniquement en raison de la propagation du coronavirus. Ainsi la France serait potentiellement exclue du Hadj 2020 cette année.
La source indique par ailleurs que le mécanisme de calcul des quotas de pèlerins pour chaque pays sera annoncé prochainement par l’Arabie saoudite dans une décision détaillée. Selon la même source, le pèlerinage de cette année ne sera pas ouvert aux personnes âgées de plus de 60 ans et aux personnes souffrant de maladies chroniques. On s’attend également à ce que les autorités saoudiennes s’efforcent de limiter et de réduire le nombre de pèlerins, et de limiter leur séjour à La Mecque et à Mina pour effectuer les rituels du Hadj sans leur permettre de visiter Médine.
Rappelons que 2,5 millions de musulmans effectuent le pèlerinage du Hadj chaque année dans ce qui constitue l’un des plus importants rassemblements humains sur la planète. A ce jour, la ville de La Mecque est toujours soumise à une restriction stricte des mouvements et à un couvre-feu pour éviter la propagation du Covid. Ce sera assurément un «hadj» pas comme les autres cette saison.